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Toespraak van Hare Majesteit de Koningin - Conferentie ter gelegenheid van de 30ste verjaardag van het Verdrag van de Rechten van het Kind 20 november 2019

20 november 2019

(Toespraak uitgesproken in het Frans)

Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Chers jeunes,

Depuis plusieurs années, je me rends sur le terrain en tant que Présidente d’honneur d’Unicef Belgique ou Défenseur des Objectifs du développement durable des Nations Unies.

Lors de ces visites, j’ai toujours à cœur de rencontrer les plus vulnérables parmi les enfants : ceux qui se trouvent séparés de leur famille, ceux qui ont subi les traumatismes de la guerre, ceux qui vivent dans l’extrême pauvreté, ou ceux qui sont victimes de maladies et de handicaps.

Les enfants et les jeunes d’aujourd’hui sont mieux en mesure de faire entendre leurs préoccupations, mais aussi de proposer les solutions qu’elles leur inspirent. 

Je voudrais donc saluer tout spécialement les enfants et les jeunes qui ont décidé d’être présents à cette conférence et de participer aux débats, qui les concernent particulièrement. Les enfants vulnérables que j’ai rencontrés ont, comme vous, des projets pour l’avenir. Leur voix et leurs aspirations, doivent, elles aussi, être entendues.

La Convention internationale sur les droits de l’enfant a fait, lors de son adoption, il y a trente ans, l’objet d’un consensus extrêmement large.

Presque tous les États membres des Nations Unies l’ont ratifiée : l’amélioration de la situation des enfants dans le monde est clairement une préoccupation partagée par tous.

La Convention proclame que les enfants ont des droits, comme tous les êtres humains, mais aussi des droits spécifiques, comme le droit à la santé et à l’éducation, justement parce qu’ils sont des enfants. Vu leur vulnérabilité, ils doivent être protégés contre les effets de la pauvreté et des conflits et contre toutes les formes d’abus, d’exploitation ou de violence. La Convention reconnaît également leur liberté d’opinion et leur droit à s’exprimer. La voix des enfants peut désormais se faire entendre.

Des progrès considérables ont été accomplis au cours des trente dernières années dans la mise en œuvre de la Convention. La mortalité infantile a été réduite de moitié. L’accès à l’école primaire, pour la grande majorité des filles et des garçons, y compris dans les pays en développement, est devenu une réalité.

La prévalence des mariages d’enfants est désormais en baisse et le travail des enfants est, lui aussi, en régression. Mais 12 millions de filles sont encore mariées chaque année pendant leur enfance et des dizaines de millions d’enfants sont encore employés dans l’agriculture, dans des ateliers, ou comme domestiques.

De grands efforts restent donc à accomplir pour atteindre les objectifs que la communauté internationale s’est fixés en 1989. D’une part, les engagements n’ont pas toujours été suivis d’actions concrètes. D’autre part, des défis nouveaux ont surgi. Par exemple, les conséquences délétères du changement climatique ou la recrudescence des conflits, qui affectent les enfants de manière disproportionnée. Ou encore les effets parfois pervers de notre monde numérique, comme le harcèlement en ligne ou les intrusions dans la vie privée des jeunes.

J’ai toujours accordé une grande importance à la promotion d’une éducation de qualité, tant pour les filles que pour les garçons, ainsi qu’à la santé et en particulier à la santé mentale.

En matière d’éducation, le prochain défi à relever est en effet celui de la qualité. Aujourd’hui, de nombreux élèves n’atteignent pas les niveaux d’aptitude correspondant au nombre d’années qu’ils ont passées à l’école. Ils ne sont pas préparés pour poursuivre plus loin leurs études ou trouver un emploi. Ils ne sont donc pas en mesure d’atteindre le potentiel qui leur permettrait de jouer entièrement leur rôle dans la société.

Dans de nombreux pays en développement, trop de filles n’ont toujours pas accès à l’école secondaire, soit parce que leurs familles n’en voient pas la nécessité ou estiment avoir besoin d’aide pour les tâches domestiques, soit parce que trop souvent elles sont mariées à un très jeune âge.  

La santé mentale est une composante essentielle de la santé, y compris celle des enfants et des adolescents. Mais les problèmes de nature psychologique qu’ils peuvent rencontrer sont encore trop souvent ignorés, cachés ou négligés. Il faut en parler, y compris entre jeunes. Ceux et celles qui en ont besoin doivent pouvoir trouver une oreille attentive, des conseils et des soins adaptés à leur âge.

Excellences
Mesdames et Messieurs,
Chers jeunes,

L’adoption de la Convention internationale sur les droits de l’enfant a non seulement suscité de grands espoirs, mais aussi apporté de grands changements.

Depuis lors, une génération d’enfants sont devenus des adultes, mais seulement certains d’entre eux ont vu ces espoirs et ces changements se matérialiser. Pour avancer, il faut donc retrouver l’élan unanime qui a porté la Convention à ses débuts.

Les promesses d’il y a trente ans doivent non seulement être réaffirmées, elles doivent surtout être tenues.

 

 

Enkel het gesproken woord telt.