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Discours de Sa Majesté la Reine How to stop the war on children à l’occasion de l’événement Save the Children – UNGA 74

23 septembre 2019

(Discours prononcé en français)

 

Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Toutes mes félicitations à Save the Children pour son centième anniversaire. Les changements qui se sont produits en matière de santé et d’éducation des enfants et de reconnaissance de leurs droits dans le monde entier doivent nous donner espoir. Je voudrais également remercier Nadia Murad pour son témoignage.

Save the Children a été créé pour venir en aide aux enfants pendant la Première Guerre mondiale : la guerre les touchait de façon disproportionnée. Ce qui était vrai alors, se vérifie malheureusement encore 100 ans plus tard. Confrontées à cette réalité, les fondatrices de l’organisation, Eglantyne Jebb et sa sœur Dorothy, avaient décidé d’innover, en promouvant l’idée d’une responsabilité partagée pour le respect des droits des enfants. Leur exemple, leur endurance et l’héritage de Save the Children continue d’inspirer chacun d’entre nous.

Pourtant la partie n’est pas encore gagnée. De nombreux défis nous attendent. Protéger les enfants dans les conflits demeure l’une des questions les plus urgentes de notre époque. L’érosion du respect dû au droit international humanitaire et au droit international des droits de l’homme est une menace permanente, en particulier pour les enfants.

Si elle pouvait observer la situation d’aujourd’hui, Eglantyne Jebb enjoindrait sans nul doute à la communauté internationale d’intensifier ses efforts pour protéger les enfants lors de conflits armés.

La façon dont nous traitons les enfants affectés par les conflits armés a des conséquences pour l’avenir de ces enfants, pour l’avenir de leurs communautés et pour l’avenir de leur pays. Nos efforts pour mettre ces garçons et ces filles à l’abri des pires violations de leurs droits – aujourd’hui – sont indispensables pour interrompre le cycle des conflits – à l’avenir.

Nous disposons déjà de certains instruments pour prévenir et mettre fin à ces violations, notamment au Conseil de sécurité : identifier publiquement ceux qui les commettent, suivre de près les situations problématiques, et poursuivre vigoureusement cet agenda au sein d’un groupe de travail spécialisé.

Les instruments dont nous disposons doivent cependant être affinés, pour que leur impact soit durable, avec comme objectif de briser le cycle des conflits. Des programmes soigneusement élaborés de réintégration et de réhabilitation sont la base de tout progrès. Ils sont essentiels pour empêcher que des filles et des garçons se voient recrutés à nouveau. Il faut aussi prendre conscience que les besoins diffèrent. Une attention particulière doit être réservée aux besoins des filles, outre bien entendu un accès adéquat aux soins de santé, y compris en ce qui concerne la santé mentale, à l’éducation et à la protection.

 

Excellences,
Mesdames et Messieurs,

Alors qu’Eglantyne Jebb engageait une lutte contre la situation désastreuse des filles et des garçons, à Berlin et à Vienne, dans une Europe encore déchirée par la guerre,

  • Il était difficile d’imaginer qu’un jour un organe multilatéral, comme le Conseil de sécurité des Nations Unies, s’attacherait à lutter contre les violations graves commises contre les enfants dans les conflits armés.
  • Il était difficile d’imaginer qu’un Représentant spécial détiendrait spécifiquement un mandat global pour promouvoir cet agenda.
  • Il était difficile d’imaginer les progrès considérables accomplis en matière de protection des enfants réalisés au cours des 30 dernières années.

Mais nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers. Nous devons continuer à faire preuve de détermination face à l’ampleur croissante des défis.

Je suis convaincue qu’ensemble nous pouvons et nous devons mettre fin aux violations graves des droits des enfants et surtout les prévenir. En effet, comme l’a déclaré le Secrétaire Général : « la prévention est la meilleure protection ».

Je vous remercie.

 

 

Seul le prononcé fait foi.